Les plus pauvres n'ont pas accès à l'hôpital des plus riches, mais pour ne pas laisser les gens mourir dans les rues, un dispensaire a été créé, il s'agit en réalité d'un vieux bâtiment n'ayant plus de fenêtres, ni même de porte, il y fait donc très froid et les gens y viennent plus pour mourir que pour guérir. On trouve des dizaines de lits de camp posés les uns à côté des autres et des rideaux séparent les malades. Il n'y a malheureusement pas de médecins ici, juste des infirmiers de la faction secondaire ou des gens ayant appris à se débrouiller, ainsi que quelques bénévoles pour le ménage ou pour apporter de la nourriture aux malades.

La majorité de la population de cette classe travaille la terre, pêche ou travaille de ses mains, on retrouve donc de nombreux commerçants installés de façon permanente ou non, mais ne vous attendez pas à de belles boutiques, la plupart sont installés dehors à la façon d'un marché ou dans de vieux bâtiments en ruine, juste histoire d'avoir un toit sur la tête, enfin quand le toit existe encore. Leurs prix varient beaucoup, certains vendent à des prix corrects permettant ainsi aux plus pauvres d'acheter alors que d'autres vendent leurs biens à des prix excessifs parce qu'ils savent qu'ils sont essentiels et qu'ils les vendront forcément.

Les auberges se sont développées ces dernières années, permettant à ceux de passage ou à ceux vivant dehors de se réfugier contre une petite somme d'argent quelques jours dans le mois. On peut également y boire ou manger quelque chose, rien n'est confortable, la nourriture est immonde, les pièces sont sales, mal entretenues, tout est vieux et abimés, mais on ne peut pas se payer mieux dans ce nouveau monde lorsqu'on appartient à la faction des pauvres, on se contente de ce qu'on a. Il en existe deux dans ce quartier, une dans un vieux bâtiment rénové et une autre construite il y a quelques années en bois.

Les pauvres ne peuvent pas se payer un médecin ou des médicaments efficaces, il n'est pas rare de mourir d'un simple rhume qui tourne mal dans cette partie de la population, simplement parce qu'il n'y a pas de médicaments. La partie de cette population qui s'en sort le mieux a donc décidé de créer des apothicaires, on trouve d'anciens remèdes à base de plantes ou des médicaments dont on ignore la composition. Si certains remèdes peuvent se révéler efficaces, les trois quart ne sont rien d'autres qu'un moyen de se faire de l'argent sur les plus pauvres assez naïfs pour acheter n'importe quoi.

Il n'est pas rare d'avoir de très nombreux enfants dans cette partie de la population, malheureusement les parents ne peuvent pas subvenir à leurs besoins, il s'offre alors à eux plusieurs solutions : les abandonner dans la rue ou prier pour qu'une place soit libre à l'orphelinat. En effet, c'est la classe supérieure qui verse de l'argent pour faire vivre l'orphelinat, c'est un bon moyen d'éviter les révoltes en faisant croire que la faction supérieure s'occupe du reste de la population, mais vu le peu de places, il ne peut pas accueillir autant d'enfants qu'il le souhaite, c'est pourquoi on retrouve de nombreux enfants abandonnés.

Parc est un bien grand mot pour cet endroit. Il s'agit en réalité d'un ancien grand parc, mais aujourd'hui les jeux y sont en ruine, l'herbe n'est pas agréable à regarder et loin d'être entretue, tout y est sale et sombre, on pourrait presque se croire dans un film d'horreur avec un parc abandonné. Néanmoins, les enfants y jouent souvent, se contentant de ce qu'ils ont, ils savent s'imaginer vivre des aventures à partir de rien et c'est également l'un des seuls endroits où ils peuvent s'amuser et être de vrais enfants, malgré le danger que peut représenter ce parc non entretenu parfois, notamment avec les jeux à moitié en morceaux.

Du moins ce qui ressemble à des écoles, en effet la scolarisation de base est obligatoire pour tous, mais il n'existe pas assez d'école dans le quartier pour accueillir tous les enfants. Ceux qui ont la chance d'aller dans ces écoles se trouvent dans des bâtiments les mieux rénovés du quartier, simples, mais rénovés, les autres se contentent de la rue comme classe. Les professeurs sont payés le strict minimum par la faction supérieure et reçoivent une formation supplémentaire en échange d'un boulot. Ceux qui enseignent dans les rues sont payés par les parents en général une misère, mais réussissent à s'en sortir.

On se trouve dans la faction des plus pauvres, il ne faut donc pas s'attendre à des bâtiments propres et luxueux, bien au contraire. Ici, beaucoup de gens vivent dans les rues, s'abritant où ils peuvent, en effet les bâtiments en ruine ne manquent pas dans cette partie de la ville, ou dormant au beau milieu de nul part. Mais certains ont des maisons, d'anciennes maisons retapées où l'on a moins froid l'hiver, on l'on à moins peur des voleurs, des familles entières vivent entassés, mais avec un toit sur la tête. En effet, il ne faut pas croire que tous vivent dans la rue, leur vrai point commun est que tous vivent dans la misère.