Je n'étais qu'une enfant. J'avais foi en mes parents. Pour moi, ils disaient toujours vrai, rien de ce qui sortait de leur bouche ne pouvait être mensonges. Quand ils me racontaient des histoires le soir, alors avant de m'endormir, je m'imaginais plus grande et je m'imaginais vivre les mêmes situations que dans leurs histoires. Je m'endormais effrayais, avec des images d'horreur en tête, des sorciers selon les explications de mes parents, soit cruel, on devait haïr les sorciers. Je m'imaginais souvent entendre des gens frapper à la porte pour nous annoncer la mort de mes parents, une mort tragique. Mon père était chasseur, il tuait les sorciers, il était tout le temps entouré de ces créatures, alors forcément, j'étais inquiète. Ma mère elle sponderyenne, elle surveillait les frontières de la ville et travaillait de nuit. La nuit pour moi était la partie de la journée la plus dangereuse, les monstres sortaient la nuit. Nos parents nous avaient appris à exécuter les ordres de la République, nous étions là pour les servir. Nous étions une famille nombreuse, une fratrie de cinq enfants, dont j'étais la petite dernière. Si nous étions si nombreux, c'était pour répondre aux envies de la République.


            Aujourd'hui, j'ai mes propre idée et je ne m'en cache pas auprès de ma famille. Seulement par respect envers celle-ci, je n'en parle jamais devant eux. Nous avons toujours été très soudées et je ne veux pas que cela change, j'aime ma famille malgré ses idées. À présent, je n'ai plus la même pensée à propos des sorciers, je n'ai plus rien contre eux, au contraire, je les plains. J'ai pourtant gardé une certaine crainte. J'ai gardé cette envie d'aider les gens, je tenais ça de ma mère, quand nous étions plus jeunes elle allait aider la plus pauvre des factions, la faction noire, nous allions parfois avec elle pour l'aider. Si je travaille aujourd'hui dans un orphelinat, c'est pour aider les enfants, comme j'aidais les pauvres étant jeunes.